LE WALLRIDE
Texte : Cyril Keller
Photos : Cyril Lestage
Pour ceux qui ne pratiquent pas le skate, voir un trick a souvent quelque chose de …
magique.
Le board control, la planche qui vient recoller sous les pieds, l’équilibre, tous ces petits défis aux lois de la physique.
Quand on a débuté le skate avant l’invention du ollie comme moi, et que l’on remonte sur une planche dans les années 80, les raisons de s’émerveiller sont nombreuses. Les ollies, les airs, les slides, les grinds. Mais il y a un truc qui à l’époque m’a mis sur le cul. Le Wall Ride.
La premiere fois que j’en ai vu un, en vrai… c’était vers 1986/87 au Trocadero.
Mannix, skater local et vendeur chez Chattanooga, a roulé sur un mur sous mes yeux. Incroyable. Et on ne parle pas d’un mur légèrement incliné, non, on parle d’un vrai mur à 90°. Parti du flat, il a fait un ollie et fait un backside wallride. Ce n’était pas très haut, ni très long, mais bordel, le mec venait de rouler sur un mur ! Comme si il avait de l’ADN de Spiderman dans ses roues !
La wallride est sûrement un des tricks les plus improbables du skate. Partir du sol, et rouler sur un mur. C’est simple, mais magique.
Aujourd’hui, on voit des kickflips to wallride, des wallrides le long d’un set de marches, et plein d’autres variations… et je suis toujours sur le cul quand je vois ce trick. Que je n’ai jamais rentré d’ailleurs.
Le wallride fait partie de ces tricks qui font que le skateboard est ce qu’il est.
Une planche en bois qui roule, avec laquelle tout est possible.
Même rouler sur les murs.
Swan Ducrot-Lelong s’enfuit avec un… devinez quoi ?