Discothèque de l’ancien #3
Par Cyril Keller
Fleetwood Mac « Rumours »
Allez on se prépare pour les beaux jours ! D’ici le printemps ça vous laisse un peu de temps pour faire des économies et acheter un cabriolet pour écouter un peu de « rock fm californien » le mythique album « Rumours » de Fleetwood Mac. Le 7ème album le plus vendu au monde.
Fleetwood Mac est un groupe avec deux histoires. La première s’écrit à partir de 1967 quand John Mcvie, Peter Green et Mick Fleetwood forment un groupe de « British blues rock » un peu expérimental qui va à l’encontre des poids lourds du moment que sont Led Zep, les Yardbirds ou Cream. Et si vous allez écouter le premier album sorti en 1968, vous pourrez découvrir la version originale de Black Magic Woman, popularisée par Santana. Mais revenons à nos moutons.
Ce qui nous intéresse c’est la deuxième partie de l’histoire, qui commence en 1975 quand Fleetwood Mac devient un groupe pop-rock californien. John Mc Vie a intégré se femme Christine, et Mick Fleetwood a craqué sur le couple Stevie Nicks (chanteuse) et Lindsay Buckingham (guitare/chant). Un premier album en 1975 et en 1977 arrive le joyaux « Rumours ».
Pourquoi cet album est si beau ?
Sûrement parce qu’il a été accouché dans la douleur. A ce moment les couples du groupe se déchirent. Christine et John sont sur le point de divorcer, Lindsay et Stevie ne peuvent plus se piffrer, et Stevie aura même une aventure avec Mick. C’est vous dire si c’est le bordel !
Mais un bordel utile parce que ces contentieux vont inspirer les textes et les musiques.
Un son très californien, tantôt happy, tantôt triste mais toujours très subtil et magnifiquement produit du premier au dernier titre. Avec des voix qui changent puisque Stevie, Lindsay et Christine chantent tous les trois, les titres qu’ils ont écrit.
Comment un album enregistré dans la souffrance peut-il procurer autant de plaisir ? C’est ça aussi la magie de la musique.
Et il y a un moment, un instant qui me dresse les poils à chaque fois et que je vous invite à savourer aussi.
Dans le titre « you make loving fun », à 2’40 il y a un tout petit riff de guitare qui à mon sens fait tout le titre. Une seconde magique, comme quand on réalise qu’on vient de rentrer un trick.
Et si vous avez envie de mélanger ça avec du skate, le titre « you make loving fun » accompagne la part de Alex Villasenor dans la vidéo Skate Video » de Kevin Erst sortie en 2008. Autre titre de l’album «The chain » illustre l’intro de la vidéo Advocate « burning daylight » parue en 2006.
Et moi je l’aime bien dans mes oreilles pour aller au skatepark quand il fait beau.