La discothèque de l’ancien #1

Par Cyril Keller

Pour cette première, je vous propose de découvrir le deuxième album des Red Hot Chili Peppers Freaky Styley sorti en 1985. 

Et attention ! Ceux qui n’ont jamais remonté le temps au-delà de Californication risquent d’être choqués !

Pourquoi celui-là plutôt qu’un autre ? Parce qu’il a son importance dans la culture skate.

En effet, en 1986, quand sort le film Thrashin’ (Skate Gang en français) on découvre lors d’une soirée dans une boite de nuit… un groupe, au look et à l’attitude scénique déjantés qui interprètent un titre aux sonorités à la fois rock, punk, rap et funk ! Du jamais vu en Europe à cette époque. Si mes souvenirs sont bons (si vous avez le film en VF merci de me confirmer !), dans la version française, le présentateur n’annonce pas les Red Hot Chili Peppers, mais un groupe « chaud comme des piments rouges ». Pour la défense des doubleurs,, les RHCP sont inconnus en France à ce moment.

Donc, nous voila, pauvres skaters des années 80 avec 30 secondes d’une musique géniale, jamais entendue avant et pas un internet ou un shazam pour savoir quel est ce putain de groupe !

Pour ma part, il faudra attendre la sortie de Blood Sugar Sex Magic (1991), pour plonger dans l’histoire de ce groupe et comprendre qu’il s’agissait du titre Blackeyed Blonde, sur l’album Freaky Styley.

Freaky Styley est donc le deuxième album des Red Hot. Avec des changements de taille par rapport au premier, le retour d’Hillel Slovak (guitare) et l’arrivée de Georges Clinton ( Parliament, Funkadelics) à la production. Celui qui est considéré (avec James Brown et Sly Stone) comme l’un des inventeurs du funk a craqué  pour les Red Hot.

Malheureusement, ce deuxième album est un échec commercial. Même si le titre Hollywood fera vaguement connaitre le nom des Red Hot en Europe, il passe inaperçu aux USA.

Ce qui ne veut pas dire qu’il soit mauvais ! Au contraire. Beaucoup mieux produit que le premier, Georges Clinton a clairement  apporté son influence funk et c’est, à mon avis, la vraie naissance du son des Red Hot. La basse de Flea donne le Groove, Hillel Slovak balance des riffs saturés, et Anthony Kiedis navigue entre rap et chant. C’est joyeux, dansant, énervé, violent,  parfait pour une part de skate.

Les titres à écouter en particulier ? Blackeyed Blonde, Hollywood et Catholic School Girls Rule.

Au milieu des 80s ce son funk-rock, voire punk-funk est complètement nouveau et si ensuite il y a eu des groupes comme Rage Against The Machine ou Limp Bizkit, c’est sûrement aussi grâce aux Red Hot Chili Peppers.

Allez, mets Freaky Styley dans tes oreilles, et va skater !

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