ACTIVISTE : PAUL JACQUOT
Paul est un jeune punk qui respire le skate et la vie en général, ça n’est donc pas une surprise qu’il travaille aux côtés de Julien Bachelier chez Antiz.
Il a grandi en ville, pour s’installer dans une plus grande ville, parce que c’est un skateboarder et qu’il est attiré par ces contrées-là.
C’est un de nos ACTIVISTES, ces personnes qui vivent pour le skate et sa culture, travaillent dans le skate, ou personnifient ce que le skateboard représente de manière générale. C’est aussi un très bon skateur, alors Super Sarah l’a fait un peu bosser !
Tu vas te présenter : ton nom, ton âge et ça fait combien de temps que tu skate ?
Je m'appelle Paul, j'ai 22 ans et je pense que j'ai eu ma première board quand j'avais 8 ans. Je n'en ai pas fait non-stop, tu vois, j'ai fait des pauses souvent, mais ouais, je skate depuis quelques années.
C'est quoi ton nom de famille et tu viens d'où ?
Je m'appelle Paul Jacquot, je suis né à Vichy dans l'Allier.
Ah, Vichy, ok ? Donc, tu n'es pas du tout de là où tu habites ?
Non, je ne suis pas de Lyon.
Ok, t'as emménagé à Lyon, quand ?
Ça fait 3 ans que j'habite à Lyon et je suis venu ici pour skater.
Nollie backside tailslide, à HDV.
Juste pour skater au départ ?
En fait, j'ai trouvé une école ici, mais le but c'était de skater là quoi.
C'était d'habiter ici pour skater à la base.
Ouais, parce qu'il y avait une scène et une compagnie.
Les études étaient un prétexte et oui, bien sûr, il y avait des spots, des skateurs et à Vichy, j'en pouvais plus que j'étais tout seul à skater et on a juste un skatepark.
Tu vois, c'est chiant. Y'a pas de motiv.
Ah, je savais pas ça.
Ouais, pas de motiv à Vichy.
Je pensais que Vichy, comme c'était une grosse ville, t'avais un…
C'est une petite ville, quand même. Ouais, c'est pas un village, mais ouais, c'est une ville, mais une petite ville quand même. Y'a beaucoup de vieux.
Et t'es venu, du coup, à Lyon, prétexte études !
Ci-dessous : Ollie en ville pour le fun, youpi !
Et c'est avec les études que tu t'es retrouvé à bosser chez Antiz ou pas du tout ?
En fait, j'ai rencontré Julien parce qu'il a fait une braderie un jour, et j'ai discuté avec sa femme. En gros, j'avais un pensement au doigt, explosé et sa femme elle m'a dit, mais attends, c'est quoi ce pansement là ? Il faut que je te le refasse et tout, parce que sa femme elle faisait l'infirmière pour les gars d'Antiz avant. En gros, elle m'a refait le pensement et après elle m'a dit “Ouais
mais toi tu skates et tout !” Elle m'a présenté à Julien et il m'a dit “T'as besoin de baords, et bah viens repasse !” Donc je suis passé plier des t-shirts et tout, et il m'a filé une board en échange.
Ouais !
Enfin en gros, j'ai rencontré comme ça. Après, j'ai perdu mes études, enfin je me suis fait virer de l'école parce que c'était une école de merde. Et du coup, je suis repassé voir Julien, j'ai expliqué ce qui m'est arrivé, quoi, quand gros j'avais pu d'école, j'avais pas trop ce que je foutais.
Et il m'a dit, bah c'est que ça pourrait être pas mal qu'on fasse une alternance.
En gros, il a tout de suite vu que ça pourrait nous servir tous les deux
de bosser ensemble. Et oui, du coup, oui les études m'ont permis de travailler à Antiz aussi, quand même.
Donc à l'heure actuelle, tu...
Qu'est-ce que tu fais comme étude et qu'est-ce que tu fais chez Antiz ?
Actuellement, je fais un BTS communication. Donc j'en suis à la deuxième et dernière année, et je fais une alternance avec Antiz. Du coup, ça veut dire que du lundi au mercredi, je suis au bureau. Et je fais à peu près...
Tout ce qu'il y a à faire dans une marque de skate ?
Ouais c'est ça !
Ci-dessous : Switch frontside 180 to 5-0 grind avec chute dans les marches, à la Paulo…
Donc t'es pas uniquement limité à la communication ?
D'ailleurs, la communication, j'en fais très peu en fait, parce qu'on a un autre gars qui est un peu plus jeune que moi, et lui, il est plus calé en com' et tout.
D'accord.
Du coup, il fait ça et moi, je fais tous les autres trucs. Donc j'aide beaucoup pour la production et tout, par exemple. J'ai appris à faire les finitions sur les boards et tout.
Toi, ça t'a apporté quoi de bosser là, littéralement dans l'industrie, dans une marque de skate?
Et bah...En fait, j'ai appris déjà ce savoir faire. Tu vois, genre de faire les skate. Genre je savais pas du tout comment...Enfin, je savais pas comment on faisait un skate à la base, là, j'ai appris. Et je pense que j'apprends aussi pas mal à ...Tu vois être plus carré et cadré, tu vois.
A devenir pro, quoi, en gros?
Ouais, en gros !
Tu te vois faire une carrière dans justement cette industrie du skate à l'heure actuelle ou pas?
J'en sais rien. Je sais pas trop…
Pour l'instant, ça te plaît, là où t'es chez Antiz?
Ouais, pour l'instant, c'est bon !
Paulo est un punk tech ! Switch crooked grind a berzingue
C'est quoi un peu tout ce qu'il y a faire pendant une semaine
et peut-être des choses dont on la plupart des gens
qui ont jamais mis un pied et un bras dans un skateshop ou dans une marque de skate,
connaissent pas ?
Il y a peut-être des choses que les gens sont pas au courant qu'il faut faire tous les jours ? Hormis le tri de mail ou aller faire les colis pour les envois.
Eh bein...une journée type, normalement. On arrive déjà au débrief avec Julien (Bachelier, ndlr, le patron d’Antiz et Iron Distribution, la société de distribution qui distribue les produits Antiz et d’autres marques européennes, les trucks Destructo…) On voit ce qu'il y a faire. Et souvent, en fait, il faut s'occuper du site marchand BtoB. Quand il y a plus de taille et un produit plus disponible et par exemple qu'il y a des ruptures de stock, on enlève, tu vois, pour que tout paraisse bien à jour.
Bien à jour.
Voilà, c'est ça. Pour que tout soit à jour, exactement. Et donc, il y a ça.
Mais sinon, oui, il y a la production pour les shops et tout. Donc, souvent, il y a des skateshop qui veulent faire leurs propres boards et du coup, on les finalise à l'atelier.
Et donc, ça ça prend pas mal de temps. Je fais les finitions beaucoup. Et après, il faut tout ranger, j'ai organisé des événements aussi, par exemple.
Pourquoi ?
Pour attirer du monde au local.
Et qu'il y ait un peu une vie, tu vois, que le lieu soit un peu vivant.
Genre, marquer un peu les esprits. Genre, que les gens, ils se disent, tu vois, qu'ils aient le bureau dans leur tête comme un endroit cool où...ils peuvent aller chiller, passer un bon moment, que ce soit un endroit ouvert (…) C'est aussi un endroit genre de vie, genre il faut que ce soit ça, quand même ! Pour que ce soit un bon endroit.
Et t'aurais pensé justement qu'un bureau d'une boîte de distribution ce soit un endroit comme ça, un peu comme un skateshop (dans le sens ouverture aux autres, ndlr) ?
Et bien, non, à la base, non. Ouais, c'est vrai qu'on a apporté un truc un peu comme ça, de plus vivant. Tu vois, genre moi, j'ai mes potes qui viennent souvent chiller en bas au local, pendant que je bosse toujours.
Ça, c'est vachement bien .
Le hammer de Paulo : switch backside noseslide sur un hubba énorme, raide, et impossible à skater. Et oui, il a failli se prendre des vélo dans la salade.